Le droit actuel tombe en désuétude, selon les professionnels, comme Baudouin Paternostre, ex-assistant à l’UCLouvain et consultant en droit social. Ce domaine devient trop exagéré tout en étant difficile à cerner. Sa réécriture s’impose ainsi, afin qu’il réponde aux besoins de notre ère.
Des réformes s’imposent
Le droit actuel entre dans sa phase de destruction. Il n’arrive plus à gérer la vie sociale. Cette dernière devient, même un champ où tout est permis. L’arsenal juridique en vigueur aujourd’hui semble plus que pléthorique. L’on a même affaire à l’entassement des sources du droit.
Bien que des efforts aient été adoptés à l’initiative de la coordination, ils restent très limités. Les textes, de plus en plus complexes, demeurent difficiles à comprendre. Pire encore, la règle de droit se définit avec une négligence totale des projets de société, aussi bien à court et à moyen terme qu’à long terme. Les acteurs ne prévoient aucune adoption de la modernité. Les législateurs font du droit un domaine réduit à la survie. Au lieu de précéder les évolutions sociales, il les suit bêtement.
Plus que complexe, le droit demeure très difficile à cerner surtout pour les simples citoyens. Ce n’est donc pas étonnant s’ils ont tendance à l’ignorer complètement. Les rares initiés cherchent à comprendre son contenu, afin de s’y conformer. Pourtant, ils finissent par se décourager à travers ce labyrinthe.
Le droit s’adresse également aux professionnels, pour qu’ils le maîtrisent, conseillent et assurent la défense de leurs alliés. Toutefois, ils font face à une véritable insécurité juridique. Même s’ils souhaitent respecter à la lettre ce que dit le texte, le droit reste encore un domaine très vague.
Une refonte totale est de mise
Tous les professionnels concernés se lancent dans la recherche des solutions miraculeuses pour en finir avec la crise. Ils incluent des experts, spécialistes ainsi que des internautes. Toutefois, il se peut que la solution idéale consiste à refondre complètement le droit, puis le faire ressusciter. Pourquoi ne pas supprimer tout le contenu existant et s’apprêter à écrire sur une page blanche ? Il faut, pour ce faire, commencer par décréter une nouvelle règle et de partir avec des bases propres.
Certains objectifs sont aussi à définir, sans oublier les vraies valeurs recherchées. Les législateurs se baseront, par la suite, sur ses balises, avant de procéder à l’élaboration des textes explicites et accessibles à tous. Il est le grand temps d’oublier les nombreuses lignes qui rendent impossible la compréhension des textes. Pour une loi, quelques articles suffisent. Dans l’idéal, chaque article est présenté au maximum en trois alinéas. Le mieux reste aussi de n’utiliser que des phrases simples composées d’un sujet d’un verbe et d’un complément.